Alfonso Gajate, porteur de projet pour la réhabilitation de l'Institut ibéro-américain

Après une vie de chef et créateur d’entreprise dans le secteur des télécom, Alfonso Gajate, Officier de l’Ordre National du Mérite, s’est porté volontaire pour accompagner la Fondation Sorbonne Université dans le but de promouvoir le projet de renouveau de l’Institut ibéro-américain, projet d’avenir qui lui est cher.

Les personnes ou les entreprises ayant des intérêts économiques, familiaux ou culturels au-delà des Pyrénées ou de l'Atlantique, en s'associant à cette aventure, non seulement participeront à un projet porteur d'avenir, mais auront également notre reconnaissance et resteront pour toujours dans l’histoire de l'Institut ibéro-américain, où seront gravés leur nom à côté de ceux de ses mécènes fondateurs.

Parlez-nous de votre parcours et de ce qui vous a amené à vous engager dans ce projet ?

Il faut savoir que je suis né en Espagne et ai vécu la plus grande partie de ma jeunesse au Pérou, où j’ai notamment fait ma première expérience universitaire. Je connais ainsi très bien l’Amérique latine, y suis fortement lié et lui dois donc beaucoup. J’ai vécu dans six pays différents avant de séjourner pour la première fois en France, où j’ai rencontré ma femme. Je suis ensuite retourné en Espagne pour y travailler dans une société de télécom, qui est devenue par la suite Alcatel. J’ai donc toujours conservé une relation très étroite avec le monde français et ai aussi été très actif dans la vie associative, car je pense que l’entreprise doit s’impliquer et aider la société civile. Mon histoire m’a donc rendu très sensible au monde ibéro-américain et à la France.

Quand on m’a récemment proposé de rejoindre le projet de l’Institut ibéro-américain (IIA) cela m’a donc paru naturel d’accepter, car il défend l’humanisme, valeur commune à la France et à l’Amérique Latine, dans un monde toujours plus mercantiliste. Dans le contexte de la globalisation, ces valeurs partagées se confrontent à d’autres visions du monde, et c’est pourquoi il est aujourd’hui important de les soutenir. L’Institut ibéro-américain agit ainsi comme un phare au sein de Sorbonne Université, et projette cette vision que je soutiens fortement.

 

Quelle est l’importance des relations entre la France et le monde ibéro-parlant pour vous aujourd’hui ? En quoi l’IIA est-il le symbole de ces dernières ?

L’Institut ibéro-américain, une institution déjà plus que centenaire, a été fondé par des espagnols qui souhaitaient faire connaitre leur pays en France. Ce projet né en 1917 a ensuite grandi et est devenu un pôle, une institution pédagogique et de recherche, faisant rayonner la culture espagnole puis ibérique dans l’ensemble de l’Hexagone : c’était un point d’union entre les deux pays, par le biais de ses formateurs et de ses chercheurs. Aujourd’hui, cette dimension s’est étendue à tout le monde hispanophone et lusophone.

Le secteur de l’éducation est un élément fondamental dans ce projet, mais s’y ajoutent les mondes économique et industriel qui ont tout intérêt à s’engager auprès de l’Institut ibéro-américain qui forme des acteurs qui feront le pont entre deux cultures, et qui seront donc des atouts indéniables dans un monde globalisé. Déjà beaucoup d’alumni de l’IIA travaillent dans le monde des entreprises, dans ces pays, avec ce bagage de connaissances et compétences biculturelles. En soutenant ce projet, on soutient donc ce trait d’union entre la France et le monde ibéro-américain, essentiel dans le contexte actuel.

 

Quelle place auront les mécènes dans ce projet à long-terme ?

Je crois qu’en France, contrairement à d’autres pays, les industries, les entreprises et la société soutiennent beaucoup l’université. La société doit non seulement s’engager dans l’économie mais aussi dans la culture, l’enseignement, sans oublier la recherche, qui n’a pas vocation à être uniquement soutenue par l’Etat. On doit noter que c’est une des missions fondamentales de la Fondation Sorbonne Université.

J’ai été secrétaire général d’une institution d’amitié hispano-française, Dialogo en Espagne, ayant comme but d’aider l’Espagne à mieux connaître la France, et d’accompagner les entreprises françaises et espagnoles à créer des relations plus sereines, notamment via des rencontres culturelles et des débats, mais aussi en multipliant des stages pour étudiants. Beaucoup d’entre eux ont fini par rejoindre les entreprises hôtes, et ont ainsi participé à développer la culture internationale de ces entreprises.

L’entreprise bénéficie de la multiculturalité, et cet exemple de Dialogo se retrouve dans le projet de l’IIA, en créant un vivier de talents et un pont entre plusieurs cultures, traversant les Pyrénées ou l’Atlantique. Les entreprises s’engageant ainsi dans l’IIA bénéficieront de cet effort de formation sur le long terme, et en capitalisant cette initiative, elles se donneront des atouts pour une meilleure réussite. Elles n’aideront pas seulement une bonne cause, mais pourront se rapprocher de marchés encore peu développés, comme c’est le cas de l’Amérique latine pour l’économie française.

 

Pourquoi est-il aujourd’hui important d’engager le monde hispanophone et lusophone dans le renouveau de cette institution centenaire ?

Comme évoqué précédemment, le monde ibéro-américain a dans l’IIA un ambassadeur de ses cultures en France qui est aussi une porte d’entrée dans l’Europe. Nous avons intérêt à ce que l’expérience de l’IIA se propage ailleurs. C’est une chance d’avoir une telle institution en France, car elle favorise l’entente entre tous les acteurs des relations franco-ibériques et franco-américaines.

 

Quel message souhaiteriez-vous faire passer à de potentiels mécènes et donateurs ?

Nous défendons une bonne cause, qui bénéficie à la société au sens large. Soutenir matériellement une institution comme l’IIA, née il y a déjà plus de 100 ans dans une volonté de partage et d’expansion, c’est rejoindre une aventure humaniste en agissant dans le concret et pas seulement dans les idées. Une entreprise ou un mécène qui par sa nature, son intérêt culturel ou sa vision du futur, a une identité binationale ou bicontinentale a tout intérêt à soutenir l’IIA. Pour moi c’est un véritable privilège que de pouvoir m’engager dans ce projet.

J’invite donc les personnes qui ont des intérêts économiques, culturels ou familiaux à se joindre au projet, non seulement car ils auront notre reconnaissance de fait, mais aussi car ils auront la possibilité de participer à un projet construisant le futur, et tout comme sur les murs de l’IIA sont aujourd’hui gravés le nom de ses mécènes fondateurs, il en sera de même pour eux.

Vous pouvez soutenir la réhabilitation de l'Institut ibéro-américain

Particulier comme entreprise, vous pouvez soutenir la réhabilitation de l'Institut ibéro-américain, apposer votre nom aux côtés des mécènes historiques de l'institut et entrer dans l'histoire de Sorbonne Université.